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    Et, dès lors, je me suis baigné dans le Poème
    De la Mer, infusé d'astres, et latescent,
    Dévorant les azurs verts, où, flottaison blème
    et ravie, un noyé pensif parfois descend
    ...
    Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
    La mer, dont le sanglot faisait mon roulis doux,
    Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
    Et je restais ainsi qu'une femme à genou
    ...
    Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
    Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
    Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
    N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau 

     

    Arthur Rimbaud

    « "La tolérance"

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